06/05/2016

De la réussite ...

Petit post réflexion autour de soi aujourd'hui, le post déco viendra samedi.

J'avais envie de parler des valeurs de réussite.

J'ai le sentiment en vieillissant, de me mettre un peu trop la pression. Je pense que c'est un peu familial, ou héréditaire en quelque sorte.
Je m'explique.
J'ai des parents dont je suis fière. Terriblement fière. Déjà parce qu'ils m'ont transmis des valeurs et un respect pour la vie, mais surtout car ils sont partis de pas grand chose (bon ils n'étaient pas miséreux non plus) .
Ils ont réussi professionnellement et se sont faits tout seuls.
Alors évidemment aucune cellule familiale n'est parfaite, et on a tous notre lot de ratés.
Mais mes parents sont un exemple à la fois très inspirant, mais parfois pour moi, un peu angoissant.

J'ai toujours voulu qu'ils soient fiers de moi, et je pense qu'ils le sont de ma soeur et de moi. Mais j'ai accumulé au fil des années une sorte de pression que je me suis posée à moi même. J'ai toujours voulu "upgrader" ma vie.
Déjà je suis quelqu'un qui admire la réussite socio-professionnelle et qui trouve excitant et inspirant les parcours de vie des self made personnes.
Mais avec le temps,  parfois il y a comme un goût d'inachevé et de déception. Je me rends compte avec le recul, que j'en ai conçu une sorte d'auto-insatisfaction. Je ne suis pas envieuse, mais je n'arrive pas à être complètement fière de mes accomplissements. Je vois le verre à moitié vide dans mes moments "gris".
Quelquefois quand je repense à ces dernières années, je constate que chacun de mes choix étaient réfléchis et que je les assume complètement. Mais il y a aussi ces projets abandonnés car pas assez de temps trouvé, de ces invitations laissées en suspend, de ces voyages qu'on a pas encore eu le temps de programmer.

Et puis il y a aussi le futur qu'on s'était rêvé. Petite, j'étais pleine de rêves et assez idéaliste. Je m'imaginais en working girl survoltée, qui voyagerait constamment et qui n'aurait pas d'accroches.
Au final, j'ai une existence très (trop?) paisible. Je me suis faite à mes petits bonheurs quotidiens, je les cultive (comme mon jardin).

J'aime à penser que finalement, il faudrait se projeter mais avec réalisme, sans se donner des objectifs irréalisables. Garder son âme d'enfant, cette joie toute simple de pouvoir parfois se poser, et contempler plutôt tout ce que l'on acquis et réalisé, plutôt que ce qui est encore à faire.

C'est peut-être simpliste, mais je trouve qu'on devrait parfois être plus tolérant et doux avec soi-même. On devrait accepter d'avoir ces défauts que d'autres prennent pour des qualités (parfois...)
J'aimerais avoir plus de temps devant moi pour faire tout ce que j'ai en tête.
J'aimerais avoir plusieurs vies pour expérimenter toutes mes passions.

Mais je trouve que ma place n'est pas trop mal finalement, même si je sais les points personnels sur lesquels je dois encore et toujours travailler.

Je voudrais exhorter les autres à être plus en accord avec eux-mêmes.
Garder confiance en soi et en ses capacités. Notre génération bercée dans ce monde d'images nous demande plus de performance et nous berce à coups d'apparences "parfaites".
Soyons honnêtes,  pas de filtre sépia pour enjoliver les moments banals de notre existence.
Il y a de la beauté tout autour de nous, dans les choses les plus simples, il faudrait juste prendre le temps de les redécouvrir.

Et si nous apprenions déjà à mieux nous connaître, nous et nos limites, et les accepter?






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